Nous avons eu le privilège d’échanger avec Jean-Pol Demacq, une figure marquante du paysage belge. En 1974, il devient le plus jeune bourgmestre de Belgique, une responsabilité qu’il endosse avec passion et engagement.
De 1970 à 2013, il a dirigé le Département d’Aide à la Jeunesse, consacrant plus de 40 ans à défendre, soutenir et accompagner les jeunes en difficulté.
Dans cet entretien riche et inspirant, il revient sur ses débuts en politique, les défis de l’époque, le secteur de la jeunesse, et partage avec nous sa vision de l’engagement public.
Nous avons pu bénéficier de son regard expérimenté sur les situations de conflits familiaux impliquant des enfants et avons notamment discuté longuement de la notion de « conflit de loyauté ».
Voici quelques extraits de notre discussion.
« Des enfants qui subissent un conflit de loyauté majeur à 10 et 11 ans, c’est un âge charnière. »
« Dans ces situations, ce sont toujours les enfants qui souffrent le plus. Certains peuvent malheureusement aller jusqu’au suicide. »
« Soyez actif et réactif. C’est vous qui connaissez le mieux votre dossier. »
« Plus le temps avance, plus une mère manipulatrice aura des difficultés à ne pas se faire démasquer. »
« Il faut montrer à la juge, lui faire se rendre compte, quel est l’intérêt des enfants. Il faut la convaincre. »
« Les psychologues, avec un peu de travail, détectent l’emprise et peuvent accéder directement au ressenti profond de l’enfant. »
« Il faudra vous appuyer sur les résultats des expertises psychothérapeutiques en cours. »
« Il faut être persévérant. Vous n’êtes pas du genre à abandonner. Ça se voit à votre tête. »
« Tout mur, aussi imposant soit-il, peut être fissuré. »